J'arbitre
le français pour des collégiens marseillais qui pensent
que Flaubert est un joueur de l'OM.
Ma première rencontre avec Flaubert eut lieu dans un de ces magazines
médiocres destinés à la gent féminine, que j'avais trouvé
sur la table du salon familial. Il reproduisait
quelques lettres d'amour de grands personnages de la littérature
et de l'histoire. Celle de Flaubert adressée à Louise Colet incarnait
la définition de l'amour complet : un échange aussi
passionnel qu'intellectuel.
J'ai aimé partager cette aventure et m'introduire dans la
cuisine de Flaubert. Je tente moi-même d'écrire des choses pas
trop indigestes pour les estomacs des tout jeunes lecteurs en
espérant très modestement que ce genre de mise en bouche leur
ouvrira l'appétit pour les vrais et les grands auteurs.
|