Lorsque j’ai eu connaissance du projet de transcriptions des
manuscrits de Madame
Bovary proposées aux lycéens, j’ai saisi cette
opportunité de faire travailler mes élèves de façon beaucoup
plus concrète sur le travail de l’écrivain, de la genèse du
roman à sa publication et sa réception par les lecteurs,
objets d’étude des classes de seconde. Je pensais également
que cela pourrait servir d’ouverture culturelle à des élèves
qui vivent sur une île où il n’y a pas de théâtre, ni même
de cinéma, de bibliothèque, où l’on ne trouve qu’une
petite librairie-papeterie-presse-magasin de jouets, et dont le
vocabulaire est plutôt pauvre, certains ne parlant pas français
à la maison. Je n’ai pas été déçue par l’enthousiasme
suscité par ce travail, parfois très laborieux, mais effectué
dans un souci de rigueur.
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