Retour
Retour
 

J’ai lu Madame Bovary à quatorze ou quinze ans, un été où je n’avais plus de livres « désirés » sous la main, et où il a bien fallu se résoudre à piocher dans les « classiques » de la bibliothèque familiale.
Je venais de découvrir Duras, Camus, et Emma m’avait semblé un peu ennuyeuse avec ses émois de bourgeoise provinciale.

Plus de dix ans plus tard, quand mon amie Marie Lissart m’a proposé de participer à ce projet de retranscription, je n’ai pourtant pas hésité une minute ! C’était l’occasion pour moi de redécouvrir le texte, d’avoir une chance de l’approcher avec plus de complicité, presque d’intimité.

Surtout, si le travail de retranscription a été particulièrement enrichissant, c’est parce que ce que j’ai lu, déchiffré, m’a surprise, déroutée, a bousculé l’idée que je m’étais forgée du texte à la première lecture… Aujourd’hui, je ne vois plus du tout Emma de la même manière qu’auparavant !

Depuis, j’ai acheté le livre : j’avais très envie qu’il fasse désormais partie de ma bibliothèque.

Marie Santini habite à Reims (Marne).
Elle a transcrit la séquence 119A : Coquetterie d'Emma et fascination de Justin.